Depuis son lancement en 2006, Doc à Tunis n’a de cesse d’élargir notre champ de vision en donnant à voir de multiples points de vue sur le monde portés par des réalisateurs d’Afrique, d’Asie, d’Europe et des Amériques. Le genre documentaire a la force de filmer le réel au plus près tout en en perturbant les règles. Par son déplacement cinématographique, il apporte des nuances et des variations qui ont le pouvoir de déstabiliser la pensée unique, de traverser les apparences, tordre les clichés. Mû par un engagement du regard, le film documentaire fabrique du réel à partir de la réalité parfois la plus crue, d’un quotidien, à partir de personnes et de paysages qu’on ne voit plus ou qu’on n’entend pas, si proches ou si lointains, à partir de nous, de notre humanité.
A l’ère du zapping, de la fragmentation de l’attention et de la démultiplication des images, Doc à Tunis revendique plus que jamais la nécessité de prendre le temps de voir un film documentaire ensemble, qui reflète et interroge la complexité du monde. Les films documentaires sélectionnés dans Doc à Tunis sont avant tout l’oeuvre d’auteurs engagés dans leur environnement qui entretiennent un lien particulier avec leur réalité, artistique et éthique. Ils posent un regard dessus, s’en emparent, la creusent, la malaxent, pour mieux Voir. De singularité en singularité, aux quatre coins du globe, se tisse alors une communauté de regards citoyens dans laquelle Doc à Tunis et tous ceux qui l’accompagnent depuis sa création se reconnaissent. Grâce à une programmation exigeante, des rencontres et des espaces de discussion, le festival contribue ainsi à forger un regard critique et à développer la conscience des publics tunisiens sur l’actualité, le sens du politique et leur place dans le monde. Les salles de cinéma le 4ème Art, la Maison de la Culture Ibn Rachiq, le Colisée, le Mondial, et la nouvelle Cité de la Culture, seront des espaces propices, au coeur de la capitale tunisienne, à la circulation du film documentaire dans l’espace public et ouverts à l’échange. Car la fabrique du commun, l’expérimentation du réel, essentielles à la mission de Doc à Tunis dans la cité, ne vaut que si elles sont partagées et que s’il y a appropriation des films et des questions soulevées par les films dans le temps. S’adresser au public le plus large, à chaque édition, depuis 13 ans, quelles que soient les circonstances, tel est l’un des principes fondateurs de Doc à Tunis, festival qui réaffirme son choix d’être entièrement gratuit et qui fait le pari de la longévité.
Doc à Tunis a toujours joué le rôle de catalyseur de talents pour de nombreux jeunes étudiants et cinéastes amateurs qui après avoir éprouvé leur vocation au cours du festival, se sont lancés dans l’aventure du documentaire. L’intérêt pour le genre a été, depuis, relayé et pris en compte par le festival officiel des Journées Cinématographiques de Carthage qui a ouvert sa programmation au documentaire en lui consacrant plusieurs sections spécifiques. D’autres initiatives ont suivi également dans le pays (festivals à Douz, Médenine, Redeyef, compétition à Djerba…) qui en assurent la promotion à travers production, diffusion, communication et ateliers de formation. Ces manifestations, sans compter les nombreux nouveaux films nés après 2011, témoignent de la vitalité du genre documentaire en Tunisie, de l’existence d’un public ainsi que d’un véritable tissu culturel et associatif. Dans ce sens, les membres de la Fédération Tunisienne des Ciné-Clubs (FTCC) et les étudiants des écoles de cinéma de Tunis et toutes les associations de cinéma qui le souhaitent, seront associés à la construction de Doc à Tunis 2018, autour des multiples master class et rencontres professionnelles.
Depuis ses débuts, Doc à Tunis puise inspiration et soutien auprès de festivals prestigieux avec lesquels il a construit des partenariats actifs (le FID de Marseille, l’IDFA d’Amsterdam, le Film documentaire de Lusses, le Cinéma du Réel de Paris, Visions du réel-Festival international de cinéma de Nyon ainsi qu’avec le Département documentaire de Arte). Cette année encore, des films sélectionnés voire ou récompensés en 2016 et 2017 par les plus grands festivals internationaux du documentaire seront choisis dans la programmation. Doc à Tunis est un « festival sans visa », qui offre aux publics tunisiens l’occasion de voir des films nouveaux, d’une grande exigence cinématographique, pour la première fois à Tunis — car ils sont seulement diffusés dans des festivals étrangers. En effet, le festival privilégie la création documentaire contemporaine, la plus récente, venant de tous les continents, dont les démarches artistiques originales sont en phase avec les préoccupations du monde actuel.
Toujours dans un esprit de filiation et transmission, Doc à Tunis proposera aux cinéastes tunisiens Hamza Ouni, Nouri Bouzid, Hichem Ben Ammar ainsi qu’à des réalisateurs internationaux invités, de diriger des masters class sur le documentaire au sein de l’EDAC (Ecole des Arts et du Cinéma de Tunis). Certains ateliers plus techniques s’adresseront aux professionnels et étudiants de cinéma, d’autres plus générales seront ouvertes aux cinéphiles et au grand public. Seront invités à ce tremplin cinéphile et professionnel, six cinéastes internationaux emblématiques d’une génération aux multiples talents : la marocaine Tala Hadid, le syrien Ziad Kalthoum, le congolais Dieudo Hamadi, ainsi que trois autres documentaristes français. Ces moments constitueront des occasions importantes d’échange et de partage d’expériences pour les jeunes réalisateurs tunisiens, pours les publics, et pour le rayonnement du festival hors de ses frontières.
Cette 12ème édition, fidèle à la liberté d’expression et de création acquise après la révolution de décembre 2010-janvier 2011, mettra particulièrement à l’honneur l’extraordinaire laboratoire de création documentaire des jeunes cinéastes tunisiens né dans le sillage de cette période charnière. En tant que plateforme de promotion de la production nationale, le festival lancera une section dédiée aux films documentaires tunisiens réalisés après la révolution qui sera diffusée dans les régions intérieures, Kairouan, Bizerte, Sfax, Zaghouan ,Sidi Bouzid et Nefta, puis suivie de tables rondes avec les publics. Poursuivant ainsi sa mission de décentralisation culturelle, Doc à Tunis s’implique dans le mouvement collectif en faveur de la sensibilisation des publics des régions éloignées des foyers culturels grâce à l’appui de ses nombreux relais locaux.
éditions depuis 2006
Films depuis 2006
Spectateurs à Tunis
Spectateurs en régions
addresse 7 Avenue de Paris, Tunis
Téléphone +216 71 351 781
addresse 20-22 Avenue de Paris, Tunis 1000
Téléphone +216 31 325 200
addresse Avenue Mohamed V, Tunis 1002
Téléphone +216 707 028 330
de Nicolas Peduzzi
(USA/France, 2017)
(1h24)
Film d'ouverture
La beauté sudiste du titre, c’est Taelor Ranzau, 26 ans, née à Houston, Texas, fille unique d’un champion de base-ball qui a fait fortune dans les affaires avant de décéder lorsque sa gamine n’a encore que 15 ans.
2017 : FIDMarseille (Festival International de Cinéma) - Marseille (France) - Compétition Premier film / Grand prix de la Compétition Française
de Georgi Lazarevski
(Chilie/France/, 2016)
(1h40)
Zona Franca, vitrine touristique quelque peu décatie, est le plus grand centre commercial de Patagonie, dans la province chilienne du détroit de Magellan. C'est d'abord par la splendeur des paysages que Georgi Lazarevski nous fait découvrir ce pan de Nouveau Monde longtemps inconquis. Mais les cadrages disent autre chose que la beauté – peut-être l'angoisse d'y vivre isolé comme Gaspar, chercheur d'or qui peine à joindre les deux bouts. Le récit entremêle la vie de ce piquiñero, celle de Patricia, vigile de Zona Franca coincée dans sa guérite, et celle d'Edgardo, routier politiquement actif.
2016 : Cinéma du réel - Paris (France) - Compétition française
d’Ousmane Zoromé Samassékou
(MAli , 2015)
(1h22)
À Bamako deux collines se font face, séparées par le fleuve Niger. L’université de Bamako, dite “colline du savoir”, sombre jour après jour dans la déliquescence. L’AEEM, le syndicat unique des étudiants maliens, y fait régner le racket, la corruption et la fraude électorale. Ses arguments les plus frappants sont les machettes mais ses “guerriers” ne dédaignent pas les kalachnikovs. Les leaders syndicaux font ici l’apprentissage de techniques de gouvernement qu’ils appliqueront demain, quand devenus leaders politiques, ils s’installeront sur l’autre colline, la “colline du pouvoir”, la présidence de la République.
de Christophe Agou
(France, 2017)
(1h39)
Dans le Forez, Claudette, 75 ans, et ses voisins paysans comme elle, sentent bien que la société consumériste les ignore tout en grignotant ce qui leur reste de patrimoine et de savoir-faire. Mais tous ne sont pas du genre à se laisser faire… “Sans adieu” est la magnifique peinture d’une humanité debout. Des femmes, des hommes, des animaux, des lieux qui ont résisté au temps. Ils résisteront encore, avec panache, avec humour, avec rage jusqu’à la mort qui viendra les arracher à cette vie pour laquelle ils se battent chaque jour.
de Nada MezniHafeidh
(2017)
(1h20)
Le documentaire suit le quotidien d'Amina Sboui, activiste des Droits Humains, et de ses amis qu'elle héberge gracieusement chez elle. Leurs vies se croisent et s'entrechoquent, parfois dans la douceur et d'autres dans la violence, pour illustrer le parcours d'une jeunesse trop souvent rejetée pour sa non normativité.
de Raoul Peck
(USA/France/, 2016)
(1h35)
À travers les propos et les écrits de l'écrivain noir américain James Baldwin, Raoul Peck "L'Homme sur les quais, Lumumba" propose un film qui revisite les luttes sociales et politiques des Afro-Américains au cours de ces dernières décennies. Une réflexion intime sur la société américaine.
2017 : Oscars - Los Angeles (États-Unis) - Nomination pour le meilleur documentaire
2016 : Philadelphia Film Festival - Philadelphia (États-Unis) - Best Documentary Feature Award
de Mohanad Yaqubi
(Palestine, 2015)
(1h20)
Ce film est une méditation sur la lutte du peuple palestinien pour créer sa propre image et sa propre représentation dans les années 60 et 70, avec l’établissement de l’Unité du Film Palestinien comme partie de l’Organisation de Libération de la Palestine. Exhumant des films conservés dans des archives à travers le monde après un travail inédit de recherche pour y accéder, le film débute par des représentations populaires de la Palestine moderne et suit le travail de cinéastes militants pour se réapproprier les images et le récit du cinéma révolutionnaire et militant.
de Simon Coulibaly Gillard
(France/Burkina Faso, 2017)
(1h)
Au plus profond de la brousse, serpente une longue caravane de zébus. Lancés dans une transhumance de plusieurs mois, quatre jeunes garçons: Ama, Ousséni, Hassan et Lela ont quitté leur famille, décidés à offrir de meilleures pâtures à leur troupeau. Guidés par ces enfants, nous vivons un voyage diurne dans les paysages du Burkina Faso, puis, lorsque tombe la nuit, nous partageons les peurs et les désirs de ces enfants Peulhs. Le film nous propose alors un second voyage, plus sédentaire, celui des jeunes filles restées au village. Sans pudeur, nous vivons les rites qui jalonnent leur jeunesse jusqu’à leur maturité.
2017 : Festival du film documentaire de Saint-Louis - Saint Louis (Sénégal) - Sélection officielle.
2017 : Aux Écrans du Réel - Le Mans (France) - Concours 1er Doc : Prix du jury & Prix du jury lycéen
de HendrickDusollier
(France/Chine , 2017)
(1h)
Shibati, le dernier vieux quartier de la plus grande ville de Chine Chongqing, est sur le point de disparaître. Zhou Hong, le petit prince des ruelles animées du quartier, et Mme Xue Lian, l`extraordinaire marraine des travailleurs migrants, vivent depuis toujours à Shibati. Ils doivent partir vers l'une des milliers de tours anonymes de la banlieue lointaine.
de Dieudo Hamadi
(Congo, 2017)
(1h12)
La Colonelle Honorine travaille au sein de la police congolaise où elle est chargée de la protection des enfants et de la lutte contre les violences sexuelles. Alors qu’elle travaille depuis 15 ans à Bukavu, à l’est de la RDC, elle apprend qu’elle est mutée à Kisangani. Sur place elle se trouve face à de nouveaux enjeux. À travers le portrait de cette femme d’un courage et d’une ténacité hors du commun qui lutte pour que justice soit faite, le film aborde la question des violences faites aux femmes et aux enfants en RDC.
d’Alexandre Koberidze
(Allemagne/Géorgie,2017)
(3h22)
Un jeune homme venant d’un village part en ville pour devenir danseur, il se confronte à un monde “underground”, aux combats de rue illégaux et à la prostitution. Un policier s’intéresse à lui et décide de le protéger. Ils se promènent à travers un film muet ultra-contemporain avec amour et réminiscence - sur la guerre, les racines, les promesses ouvertes.
2017 : FIDMarseille (Festival International de Cinéma) - Marseille (France) - Compétition Premier film / Grand prix de la Compétition internationale
de Terrence Malick
(USA, 2016)
(1h30)
Hymne à la nature et à l’univers, “Voyage of Time” s’interroge sur le rôle de l’homme dans le futur. Après ces temps infinis, quel est le sens de notre passage sur Terre ? 2016 : Festival international - Festival long et court métrage de Venise Lion d’Or, Prix spécial du Jury et Queer Lion.
d’Emmanuel Gras
(France/Congo, 2017)
(1h36)
Film d'ouverture
Au Congo, un jeune villageois, espère offrir un avenir meilleur à sa famille. Il a comme ressources ses bras, la brousse environnante et une volonté tenace. Parti sur des routes dangereuses et épuisantes pour vendre le fruit de son travail, il découvrira la valeur de son effort et le prix de ses rêves.
2017 : Festival de Cannes - Cannes (France) - Grand prix de la Semaine de la critique & Mention spéciale du jury de l’OEil d’or
avec Hamza Ouni
Master class ouvertes à tous Ces master-class, animées par des réalisateurs de renom, sont ouvertes au grand public, cinéphiles, amateurs, étudiants de cinéma, etc. Elles donneront un éclairage singulier et personnel d’un.e cinéaste sur son travail. Sous la forme de conférences d’1h suivies d’échanges, elles peuvent s’accompagner d’extraits d’oeuvres et de vidéos.
Hamza Ouni, réalisateur tunisien, né en 1975 à El Mohammedia, où il réside encore aujourd’hui. Il entame un premier cycle d’études cinématographiques à l’Institut Maghrébin du Cinéma, pour ensuite continuer sa formation à l’Ecole des Arts et du Cinéma à Tunis, où il se spécialise en écriture et réalisation cinématographique.
de Shyaka Kagame
(Suisse, 2017)
(1h20)
Noir et Suisse : depuis quelques années, on assiste à l’émergence d’une génération combinant tant bien que mal ces deux identités. A travers le quotidien de cinq personnages aux profils très différents, une culture hybride se dévoile. Bacary, chargé de sécurité aux CFF, et Jeffrey, employé de banque, se considèrent comme des Suisses quand Rili revendique des racines africaines « qui le rendront toujours différent ». Winta, vendeuse, s’estime culturellement métissée alors que les yeux d’enfant de sa fille Ayan ne prêtent absolument pas attention à sa couleur de peau.
de Barbet Schroeder
(France, Birmanie, 2016)
(1h47)
En Birmanie, le "Vénérable W." est un moine bouddhiste respecté et très influent. Partir à sa rencontre, c'est se retrouver au coeur du racisme quotidien, et observer comment l'islamophobie et le discours haineux se transforment en violence et en destruction. Pourtant nous sommes dans un pays où 90 % de la population a adopté le bouddhisme, religion fondée sur un mode de vie pacifique, tolérant et non-violent. 2017 : Festival de Cannes - Cannes (France) - Sélection officielle - Séances spéciales
de Tala Hadid
(Maroc, 2017)
(1h26)
Ce documentaire de création examine la vie d'une communauté rurale qui vit isolée dans la région sud-ouest du Haut Atlas au Maroc. L'histoire millénaire du peuple Amazigh a été pour la plupart, racontée, conservée et transmise par des conteurs sous une forme orale parmi les communautés pastorales parlant la langue Tamazight. "House in the Fields" continue cette tradition de transmission, sous forme audiovisuelle, et présente le portrait d'un village et d'une communauté, restés inchangés depuis des centaines d'années en dépit de l'évolution rapide des réalités socio-politiques du pays en général.
2017 : Festival du Cinéma Africain, d'Asie et d'Amérique Latine - Milan (Italie) - Best Feature Film Award.
2017 : FIFF - Festival International du Film Francophone de Namur - Namur (Belgique) - Sélections Regards du Présent & Place au doc
avec Marion Stalens
Master class ouvertes à tous Ces master-class, animées par des réalisateurs de renom, sont ouvertes au grand public, cinéphiles, amateurs, étudiants de cinéma, etc. Elles donneront un éclairage singulier et personnel d’un.e cinéaste sur son travail. Sous la forme de conférences d’1h suivies d’échanges, elles peuvent s’accompagner d’extraits d’oeuvres et de vidéos.
Dans ses documentaires, Marion Stalens explore de façon personnelle des sujets de société qui lui tiennent à coeur : la condition des femmes, l’immigration, le handicap, l’Afrique, la liberté d’expression, la création artistique. Elle fait souvent appel à l’imaginaire et au monde des arts pour éclairer le réel (théâtre, cinéma, danse, peinture, écriture).
de Jéro Yun
(Corée du Nord , 2016)
(1h14)
D'entrée, le réalisateur nous introduit dans une bousculade de bus. Des paysages et des corps doivent être masqués, que se passe-t-il ? C'est une arrivée de clandestins comme l'a connue Madame B. Elle a fui la Corée du Nord, devançant son mari et ses fils. À l'arrivée elle a été vendue, par ses passeurs, à un paysan chinois. On la retrouve dans une petite cour, décor rural d'une Chine pauvre. Les parents de ce paysan, très âgés, voulaient acheter une jeune femme à leur dernier fils. Des liens se sont tissés, des attaches se sont créées. Mélange détonant entre compromis et parfois cynisme de la survie et liens d'amour qui animent finalement tous ces personnages. Aventure humaine d'aujourd'hui dans le maelström géopolitique entre les deux Corée et la Chine.
2016 : Zurich Film Festival - Zurich (Suisse) - Meilleur documentaire
2016 : Festival de Cannes - Cannes (France) - Programmation ACID
de Marion Stalens
(France, 2017)
(1h202)
Des femmes, parties rejoindre la Syrie, et d'autres qui ont failli suivre cette voie, évoquent leurs parcours sans faux-semblants. Certaines sont nées de familles musulmanes, d'autres non. Elles retracent les étapes de leur plongée dans la radicalisation. Elles témoignent du quotidien des femmes sous Daech et de leur difficile retour. Comment se reconstruire ? Autour d'elles, en contrepoint, des familles déchirées tentent de comprendre. Toutes ces femmes ont adhéré un jour au système de pensée djihadiste et toutes en sont sorties. Peut-on faire, avec elles, le pari de la résilience ?
de Mahamat Saleh Haroun
(Tchad, 2016)
(1h22)
En 2013, l'arrestation au Sénégal de l'ancien dictateur tchadien Hissein Habré marque la fin d'un long combat pour les survivants du régime. Accompagné par le président de l'Association des victimes du régime d'Hissein Habré, Mahamat Saleh Haroun va à la rencontre des rescapés de cette tragédie. Grâce à leur courage et leur détermination, les victimes créent un fait sans précédent dans l'histoire de l'Afrique, celui de traduire en justice un ancien chef d'Etat.
2016 : FIFF (Festival International du Film Francophone de Namur) - Namur (Belgique) - Regards du présent.
2016 : Festival de Cannes - Cannes (France) - Sélection Officielle - Séances Spéciales
avec Nouri Bouzid
Master class ouvertes à tous Ces master-class, animées par des réalisateurs de renom, sont ouvertes au grand public, cinéphiles, amateurs, étudiants de cinéma, etc. Elles donneront un éclairage singulier et personnel d’un.e cinéaste sur son travail. Sous la forme de conférences d’1h suivies d’échanges, elles peuvent s’accompagner d’extraits d’oeuvres et de vidéos.
De 1968 à 1972, il étudie le cinéma en Belgique. Il est assistant-réalisateur sur le tournage du « Larron » de Pasquale Festa Campanile en 1979. Il passe cinq années en prison pour ses convictions politiques. En 1986, son premier long métrage, « L’Homme de cendres », histoire d’un jeune homme qui se rappelle les traumatismes de son enfance peu avant son mariage, est sélectionné au Festival de Cannes. Son film suivant, « Les Sabots en or », l’est également en 1988.
avec avec Véronique Holley
Master class ouvertes à tous Ces master-class, animées par des réalisateurs de renom, sont ouvertes au grand public, cinéphiles, amateurs, étudiants de cinéma, etc. Elles donneront un éclairage singulier et personnel d’un.e cinéaste sur son travail. Sous la forme de conférences d’1h suivies d’échanges, elles peuvent s’accompagner d’extraits d’oeuvres et de vidéos.
Véronique Holley crée la société de production Label Vidéo au sein de laquelle elle occupe les fonctions de monteuse et de productrice, jusqu’à ce jour.
de Vincent Pouplard
(France, 2016)
(1h)
Roman et Sifredy sont en mouvement. Comme leur identité. Ces frères jumeaux avancent dans l’âge adulte, s’évertuant à comprendre le monde autour d’eux. Adolescents, ils ont connu séparément la captivité, la fuite et les parcours d’insertion. Ils ont connu ensemble l’insouciance, la violence, les jugements. Sans visages floutés, le film s’attarde sur la complexité de ces figures de “délinquants” en puissance. Le documentaire délaisse la peinture d’une génération pour un portrait sensible et détaillé de ces deux frères et de leur bande d’amis en proie aux mêmes questionnements. Il crée un autre chemin pour interroger ce refus des règles. S’y découvre tout-à-coup la parole poétique, l’art de la joute d’une communauté à part.
2017 : Millenium - Festival international du documentaire - Bruxelles (Belgique) - Compétition“ Vision Jeune”
2016 : Festival du film d’éducation - Évreux (France) - Grand Prix du Jury
de Clément Cogitore
(France/Sibérie, 2017)
(50min)
“Braguino “est un voyage photographique et filmique à la recherche d’une “communauté impossible”, recluse au coeur de la forêt en Sibérie. Au milieu du village : une barrière sépare les Braguine et les Kiline. Vivant recluses en autarcie au bout du monde, les deux familles se sont brouillées, se haïssent et refusent depuis plusieurs années de se parler. Entre la peur des bêtes sauvages, du feu qui détruit tout, et la joie offerte par l’immensité de la forêt et de ses ressources, enfants et adultes tentent tant bien que mal de vivre ensemble : un projet politique à l’épreuve de la taïga.
2017 : FIDMarseille (Festival International de Cinéma) - Marseille (France) - Mentions spéciales Prix des Lycéens et Compétition internationale.
2017 : Les Écrans Documentaires - Arcueil (France) - Jeune public
de Wang Bing
(Hong Kong, 2016)
(2h43)
À peine sortis de l’adolescence, des Chinois quittent leur village du Yunnan, comme d’autres l’ont fait avant eux, et partent grossir la main d’oeuvre de Huzhou, une cité ouvrière florissante des environs de Shanghai, où ils intègrent des ateliers de confection qui tournent à plein régime. Logés où ils peuvent, soumis à la promiscuité, à la précarité et à des conditions de travail éprouvantes, Xiao Min, Ling Ling ou Lao Yeh veulent croire quand même à une vie meilleure.
2017 : Open City International Documentary Film festival - Londres (Royaume-Uni) - Grand Jury Award.
2016 : Venice Days - Rome (Italie) - Meilleure écriture & Prix spécial des Droits Humains
de Thierry Demaizière, Alban Teurlai
(1h50)
Benjamin Millepied, danseur chorégraphe français, est nommé directeur de la danse de l’Opéra National de Paris en novembre 2014.
Sa jeunesse, son regard moderne, sa culture et sa notoriété doivent apporter un renouveau dans la prestigieuse institution. Aussi bien dans ses choix créatifs que par ses méthodes de travail auprès des jeunes danseurs du corps de ballet, Benjamin Millepied va révolutionner les codes de la danse classique.
RELÈVE raconte le processus de création de son nouveau ballet "Clear, Loud, Bright, Forward”, une incroyable épopée pleine d’énergie.
de Nicolas Peduzzi
(USA/France, 2017)
(1h24)
La beauté sudiste du titre, c'est Taelor Ranzau, 26 ans, née à Houston, Texas, fille unique d'un champion de base-ball qui a fait fortune dans les affaires avant de décéder lorsque sa gamine n'a encore que 15 ans.
de Vincent Pouplard
(France, 2016)
(1h)
Roman et Sifredy sont en mouvement. Comme leur identité. Ces frères jumeaux avancent dans l’âge adulte, s’évertuant à comprendre le monde autour d’eux. Adolescents, ils ont connu séparément la captivité, la fuite et les parcours d’insertion. Ils ont connu ensemble l’insouciance, la violence, les jugements. Sans visages floutés, le film s’attarde sur la complexité de ces figures de “délinquants” en puissance. Le documentaire délaisse la peinture d’une génération pour un portrait sensible et détaillé de ces deux frères et de leur bande d’amis en proie aux mêmes questionnements. Il crée un autre chemin pour interroger ce refus des règles. S’y découvre tout-à-coup la parole poétique, l’art de la joute d’une communauté à part.
2017 : Millenium - Festival international du documentaire - Bruxelles (Belgique) - Compétition“ Vision Jeune”
2016 : Festival du film d’éducation - Évreux (France) - Grand Prix du Jury
de Clément Cogitore
(France/Sibérie, 2017)
(50min)
“Braguino “est un voyage photographique et filmique à la recherche d’une “communauté impossible”, recluse au coeur de la forêt en Sibérie. Au milieu du village : une barrière sépare les Braguine et les Kiline. Vivant recluses en autarcie au bout du monde, les deux familles se sont brouillées, se haïssent et refusent depuis plusieurs années de se parler. Entre la peur des bêtes sauvages, du feu qui détruit tout, et la joie offerte par l’immensité de la forêt et de ses ressources, enfants et adultes tentent tant bien que mal de vivre ensemble : un projet politique à l’épreuve de la taïga.
2017 : FIDMarseille (Festival International de Cinéma) - Marseille (France) - Mentions spéciales Prix des Lycéens et Compétition internationale.
2017 : Les Écrans Documentaires - Arcueil (France) - Jeune public
de Wang Bing
(Hong Kong, 2016)
(2h43)
À peine sortis de l’adolescence, des Chinois quittent leur village du Yunnan, comme d’autres l’ont fait avant eux, et partent grossir la main d’oeuvre de Huzhou, une cité ouvrière florissante des environs de Shanghai, où ils intègrent des ateliers de confection qui tournent à plein régime. Logés où ils peuvent, soumis à la promiscuité, à la précarité et à des conditions de travail éprouvantes, Xiao Min, Ling Ling ou Lao Yeh veulent croire quand même à une vie meilleure.
2017 : Open City International Documentary Film festival - Londres (Royaume-Uni) - Grand Jury Award.
2016 : Venice Days - Rome (Italie) - Meilleure écriture & Prix spécial des Droits Humains
de Barbet Schroeder
(France, Birmanie, 2016)
(1h47)
En Birmanie, le "Vénérable W." est un moine bouddhiste respecté et très influent. Partir à sa rencontre, c'est se retrouver au coeur du racisme quotidien, et observer comment l'islamophobie et le discours haineux se transforment en violence et en destruction. Pourtant nous sommes dans un pays où 90 % de la population a adopté le bouddhisme, religion fondée sur un mode de vie pacifique, tolérant et non-violent. 2017 : Festival de Cannes - Cannes (France) - Sélection officielle - Séances spéciales
de Tala Hadid
(Maroc, 2017)
(1h26)
Ce documentaire de création examine la vie d’une communauté rurale qui vit isolée dans la région sud-ouest du Haut Atlas au Maroc. L’histoire millénaire du peuple Amazigh a été pour la plupart, racontée, conservée et transmise par des conteurs sous une forme orale parmi les communautés pastorales parlant la langue Tamazight. “House in the Fields” continue cette tradition de transmission, sous forme audiovisuelle, et présente le portrait d’un village et d’une communauté, restés inchangés depuis des centaines d’années en dépit de l’évolution rapide des réalités socio-politiques du pays en général.
2017 : Festival du Cinéma Africain, d’Asie et d’Amérique Latine - Milan (Italie) - Best Feature Film Award.
2017 : FIFF - Festival International du Film Francophone de Namur - Namur (Belgique) - Sélections Regards du Présent & Place au doc
À peine sortis de l’adolescence, des Chinois quittent leur village du Yunnan, comme
d’autres l’ont fait avant eux, et partent grossir la main d’oeuvre de Huzhou, une cité
ouvrière florissante des environs de Shanghai, où ils intègrent des ateliers de confection
qui tournent à plein régime. Logés où ils peuvent, soumis à la promiscuité, à la précarité
et à des conditions de travail éprouvantes, Xiao Min, Ling Ling ou Lao Yeh veulent croire
quand même à une vie meilleure.
2017 : Open City International Documentary Film festival - Londres (Royaume-Uni) - Grand
Jury Award
2016 : Venice Days - Rome (Italie) - Meilleure écriture & Prix spécial des Droits Humains
Le documentaire suit le quotidien d’Amina Sboui, activiste des Droits
Humains, et de ses amis qu’elle héberge gracieusement chez elle.
Leurs vies se croisent et s’entrechoquent, parfois dans la douceur et
d’autres dans la violence, pour illustrer le parcours d’une jeunesse
trop souvent rejetée pour sa non normativité.
“Braguino “est un voyage photographique et filmique à la recherche d’une “communauté
impossible”, recluse au coeur de la forêt en Sibérie. Au milieu du village : une barrière
sépare les Braguine et les Kiline. Vivant recluses en autarcie au bout du monde, les
deux familles se sont brouillées, se haïssent et refusent depuis plusieurs années de se
parler. Entre la peur des bêtes sauvages, du feu qui détruit tout, et la joie offerte par
l’immensité de la forêt et de ses ressources, enfants et adultes tentent tant bien que
mal de vivre ensemble : un projet politique à l’épreuve de la taïga.
2017 : FIDMarseille (Festival International de Cinéma) - Marseille (France) - Mentions
spéciales Prix des Lycéens et Compétition internationale
2017 : Les Écrans Documentaires - Arcueil (France) - Jeune public
Shibati, le dernier vieux quartier de la plus grande ville de Chine Chongqing, est sur le
point de disparaître. Zhou Hong, le petit prince des ruelles animées du quartier, et Mme
Xue Lian, l`extraordinaire marraine des travailleurs migrants, vivent depuis toujours à
Shibati. Ils doivent partir vers l’une des milliers de tours anonymes de la banlieue lointaine.
2017 : Cinéma du réel - Paris (France) - Prix de l’Institut français Louis Marcorelles & Prix du
jury jeunes
2017 : IDFA - International Documentary Festival Amsterdam - Amsterdam (Pays-Bas) - Prix
Spécial du Jury
En 2013, l’arrestation au Sénégal de l’ancien dictateur tchadien Hissein Habré marque
la fin d’un long combat pour les survivants du régime.
Accompagné par le président de l’Association des victimes du régime d’Hissein Habré,
Mahamat Saleh Haroun va à la rencontre des rescapés de cette tragédie. Grâce à
leur courage et leur détermination, les victimes créent un fait sans précédent dans
l’histoire de l’Afrique, celui de traduire en justice un ancien chef d’Etat.
2016 : FIFF (Festival International du Film Francophone de Namur) - Namur (Belgique) -
Regards du présent
2016 : Festival de Cannes - Cannes (France) - Sélection Officielle - Séances Spéciales
Ce documentaire de création examine la vie d’une communauté rurale qui vit
isolée dans la région sud-ouest du Haut Atlas au Maroc. L’histoire millénaire
du peuple Amazigh a été pour la plupart, racontée, conservée et transmise
par des conteurs sous une forme orale parmi les communautés pastorales
parlant la langue Tamazight. “House in the Fields” continue cette tradition de
transmission, sous forme audiovisuelle, et présente le portrait d’un village et
d’une communauté, restés inchangés depuis des centaines d’années en dépit
de l’évolution rapide des réalités socio-politiques du pays en général.
2017 : Festival du Cinéma Africain, d’Asie et d’Amérique Latine - Milan (Italie) - Best
Feature Film Award
2017 : FIFF - Festival International du Film Francophone de Namur - Namur
(Belgique) - Sélections Regards du Présent & Place au doc
À travers les propos et les écrits de l’écrivain noir américain James Baldwin, Raoul
Peck “L’Homme sur les quais, Lumumba” propose un film qui revisite les luttes
sociales et politiques des Afro-Américains au cours de ces dernières décennies.
Une réflexion intime sur la société américaine.
2017 : Oscars - Los Angeles (États-Unis) - Nomination pour le meilleur documentaire
2016 : Philadelphia Film Festival - Philadelphia (États-Unis) - Best Documentary Feature
Award
En Birmanie, le “Vénérable W.” est un moine bouddhiste respecté et très influent.
Partir à sa rencontre, c’est se retrouver au coeur du racisme quotidien, et observer
comment l’islamophobie et le discours haineux se transforment en violence et en
destruction. Pourtant nous sommes dans un pays où 90 % de la population a adopté
le bouddhisme, religion fondée sur un mode de vie pacifique, tolérant et non-violent.
2017 : Festival de Cannes - Cannes (France) - Sélection officielle - Séances spéciales
À Bamako deux collines se font face, séparées par le fleuve Niger. L’université de
Bamako, dite “colline du savoir”, sombre jour après jour dans la déliquescence.
L’AEEM, le syndicat unique des étudiants maliens, y fait régner le racket, la corruption
et la fraude électorale. Ses arguments les plus frappants sont les machettes mais
ses “guerriers” ne dédaignent pas les kalachnikovs. Les leaders syndicaux font
ici l’apprentissage de techniques de gouvernement qu’ils appliqueront demain,
quand devenus leaders politiques, ils s’installeront sur l’autre colline, la “colline du
pouvoir”, la présidence de la République.
2017 : FIDADOC - Festival International de Documentaire à Agadir - Agadir (Maroc) -
Grand Prix “Nouzha Drissi”
D’entrée, le réalisateur nous introduit dans une bousculade de bus. Des paysages et
des corps doivent être masqués, que se passe-t-il ? C’est une arrivée de clandestins
comme l’a connue Madame B. Elle a fui la Corée du Nord, devançant son mari et ses
fils. À l’arrivée elle a été vendue, par ses passeurs, à un paysan chinois. On la retrouve
dans une petite cour, décor rural d’une Chine pauvre. Les parents de ce paysan, très
âgés, voulaient acheter une jeune femme à leur dernier fils. Des liens se sont tissés,
des attaches se sont créées. Mélange détonant entre compromis et parfois cynisme
de la survie et liens d’amour qui animent finalement tous ces personnages. Aventure
humaine d’aujourd’hui dans le maelström géopolitique entre les deux Corée et la Chine.
2016 : Zurich Film Festival - Zurich (Suisse) - Meilleur documentaire
2016 : Festival de Cannes - Cannes (France) - Programmation ACID
Au Congo, un jeune villageois, espère offrir un avenir meilleur à sa famille. Il a
comme ressources ses bras, la brousse environnante et une volonté tenace.
Parti sur des routes dangereuses et épuisantes pour vendre le fruit de son
travail, il découvrira la valeur de son effort et le prix de ses rêves.<br/>
2017 : Festival de Cannes - Cannes (France) - Grand prix de la Semaine de la
critique & Mention spéciale du jury de l’OEil d’or.
La Colonelle Honorine travaille au sein de la police congolaise où elle est
chargée de la protection des enfants et de la lutte contre les violences
sexuelles. Alors qu’elle travaille depuis 15 ans à Bukavu, à l’est de la RDC,
elle apprend qu’elle est mutée à Kisangani. Sur place elle se trouve face à de
nouveaux enjeux. À travers le portrait de cette femme d’un courage et d’une
ténacité hors du commun qui lutte pour que justice soit faite, le film aborde
la question des violences faites aux femmes et aux enfants en RDC.
2017 : Cinéma du réel - Paris (France) - Grand Prix Cinéma du réel
Ce film est une méditation sur la lutte du peuple palestinien pour créer sa propre
image et sa propre représentation dans les années 60 et 70, avec l’établissement
de l’Unité du Film Palestinien comme partie de l’Organisation de Libération de la
Palestine. Exhumant des films conservés dans des archives à travers le monde après
un travail inédit de recherche pour y accéder, le film débute par des représentations
populaires de la Palestine moderne et suit le travail de cinéastes militants pour se
réapproprier les images et le récit du cinéma révolutionnaire et militant.
2017 : Cinéma du Réel - Paris (France) - Séance spéciale
2016 : Festival international du film de Berlin - Berlinale- Berlin (Allemagne) - Forum
Expanded
Roman et Sifredy sont en mouvement. Comme leur identité. Ces frères jumeaux
avancent dans l’âge adulte, s’évertuant à comprendre le monde autour d’eux.
Adolescents, ils ont connu séparément la captivité, la fuite et les parcours d’insertion.
Ils ont connu ensemble l’insouciance, la violence, les jugements.
Sans visages floutés, le film s’attarde sur la complexité de ces figures de “délinquants”
en puissance. Le documentaire délaisse la peinture d’une génération pour un portrait
sensible et détaillé de ces deux frères et de leur bande d’amis en proie aux mêmes
questionnements. Il crée un autre chemin pour interroger ce refus des règles. S’y
découvre tout-à-coup la parole poétique, l’art de la joute d’une communauté à part.
2017 : Millenium - Festival international du documentaire - Bruxelles (Belgique) - Compétition
“ Vision Jeune”
2016 : Festival du film d’éducation - Évreux (France) - Grand Prix du Jury
Dans le Forez, Claudette, 75 ans, et ses voisins paysans comme elle, sentent bien que
la société consumériste les ignore tout en grignotant ce qui leur reste de patrimoine
et de savoir-faire. Mais tous ne sont pas du genre à se laisser faire…
“Sans adieu” est la magnifique peinture d’une humanité debout. Des femmes, des
hommes, des animaux, des lieux qui ont résisté au temps. Ils résisteront encore, avec
panache, avec humour, avec rage jusqu’à la mort qui viendra les arracher à cette vie
pour laquelle ils se battent chaque jour.
2017 : Festival de Cinéma de Douarnenez - Gouel Ar Filmou - Douarnenez (France) -
Sélection Grande Tribu
2017 : Festival de Cannes - Cannes (France) - Sélection ACID
La beauté sudiste du titre, c’est Taelor Ranzau, 26 ans, née à Houston, Texas,
fille unique d’un champion de base-ball qui a fait fortune dans les affaires avant
de décéder lorsque sa gamine n’a encore que 15 ans. Pour son premier longmétrage,
Nicolas Peduzzi ne se contente pas de faire le portrait de cette “beauté”,
personnage fantasque, agité, perdu en somme, mais nous fait entrer avec elle
dans un monde halluciné où l’on chasse la nuit, où l’on se gargarise de menaces,
où l’on se déchire. En bref, le “white trash”, mais de la haute, avec ce que l’argent
autorise comme tristes délires, comme imaginaires appauvris, comme drames
familiaux tout juste pathétiques.
2017 : FIDMarseille (Festival International de Cinéma) - Marseille (France) - Compétition
Premier film / Grand prix de la Compétition Française
Hymne à la nature et à l’univers, “Voyage of Time” s’interroge sur le rôle de l’homme
dans le futur. Après ces temps infinis, quel est le sens de notre passage sur Terre ?
2016 : Festival international - Festival long et court métrage de Venise Lion d’Or, Prix spécial
du Jury et Queer Lion.
Ouganda, 1989. Un jeune acholi guidé par des esprits, Joseph Kony, forme un
nouveau mouvement rebelle contre le pouvoir central, l’Armée de Résistance du
Seigneur (LRA). Une “armée” qui se développe par enlèvement d’adolescents –
plus de 60 000 en vingt-cinq ans.
Geofrey, Nighty, Mike et Lapisa font partie de ces enfants, enlevés à l’âge de
12 ou 13 ans. Aujourd’hui ils tentent de se reconstruire, de retrouver une vie
normale, et reviennent sur les lieux qui ont marqué leur enfance volée. À la fois
victimes et bourreaux, témoins et acteurs d’exactions qui les dépassent, ils sont
toujours les Wrong Elements que la société a du mal à accepter.
2016 : Festival de Cannes - Cannes (France) - Sélection Officielle - Séances Spéciales
Zona Franca, vitrine touristique quelque peu décatie, est le plus grand centre
commercial de Patagonie, dans la province chilienne du détroit de Magellan. C’est
d’abord par la splendeur des paysages que Georgi Lazarevski nous fait découvrir
ce pan de Nouveau Monde longtemps inconquis. Mais les cadrages disent
autre chose que la beauté – peut-être l’angoisse d’y vivre isolé comme Gaspar,
chercheur d’or qui peine à joindre les deux bouts. Le récit entremêle la vie de ce
piquiñero, celle de Patricia, vigile de Zona Franca coincée dans sa guérite, et celle
d’Edgardo, routier politiquement actif.
2016 : Cinéma du réel - Paris (France) - Compétition française