RCC 2009

RCC 2009

   Tunis du 1er au 9 mai 2009  

Et pourquoi pas les nouvelles technologies ? L’idée d’organiser ces Rencontres 2009 autour de la question de la danse et des nouvelles technologies est venue il y a quelque temps déjà. Pour monter un spectacle, un chorégraphe me demandait des moyens techniques et surtout électriques qui représentaient la consommation de tout un quartier de chez nous ! C’était avant la crise, c’était avant que l’on se dise, un peu partout, que la consommation effrénée n’est peut-être pas la solution idéale.
Organiser ces huitièmes Rencontres Chorégraphiques de Carthage autour de la rencontre entre la danse et les nouvelles technologies n’est pas neutre. Pour de bonnes et de moins bonnes raisons, il semblerait qu’un festival organisé au Sud doive se contenter de moyens rustiques, d’œuvres résistantes aux contraintes matérielles et de problématiques ne mettant en cause que les questions de racines et de modernité, le rapport aux anciens ou aux traditions.

RCC 2010

RCC 2010

  Tunis du 1er au 8 mai 2010  

Pour sa neuvième édition les Rencontres Chorégraphiques de Carthage donnent à rire et c’est un véritable pari car l’entreprise, pour des raisons complexes qui relèvent de l’histoire autant que de la théorie, est difficile. L’art chorégraphique n’est pas forcément celui qui encourage le plus les formes comiques alors même que la pratique sociale des danses est souvent synonyme de réjouissances.
Vieux souvenir d’études : Bergson écrivait que le comique c’est du « mécanique plaqué sur du vivant », jolie formule qui fonctionne admirablement pour le cinéma par exemple. Mais qu’en est-il en la danse, sur cet art qui représente « la mobilité de la vie » pour toujours citer Bergson ? Plutôt que d’engager une profonde réflexion pour éclairer ce paradoxe, nous avons préféré proposer notre petite anthologie contemporaine du rire chorégraphique. C’est un extrait ou un premier exemple, cela ne prétend à aucune généralisation d’autant que ce qui fait rire les uns ne fera qu’à peine pouffer les autres… 

Tunis capitale de la danse 2012

RCC 2012

  Tunis du 1er au 6 mai 2012  

Il fallait bien que cela arrive. A force de le dire avec tant de conviction, Tunis est devenue une capitale de la danse. Ce sont les autres qui nous le montrent en nous proposant d’accueillir le festival Extra. Depuis trois ans, les professionnels les plus exigeants se retrouvaient à Annecy, belle ville nichée sur les rives d’un grand lac au cœur des Alpes. Ils venaient voir ce qui se créer de plus sophistiqué, les recherches artistiques les plus à l’avant-garde de la danse contemporaine et des arts scéniques. En quelques éditions, le festival Extra est devenu incontournable. Et cette année, il vient à Tunis, mêlant sa programmation à celle des Rencontres Chorégraphiques de Carthage. L’espace étant hors les murs, ils ont choisi Tunis. Nous sommes heureux. Il a fallu que notre festival fasse la preuve de son sérieux, que le public tunisien prouve sa maturité car en art en général et en danse en particulier. La venue à Tunis d’Extra montre que Tunis et son public est bien une Capitale de la danse ; et ce sont les autres qui le disent. La venue d’Extra à Tunis est une reconnaissance qui nous honore.

RCC 2011

RCC 2011

  Tunis du 30 avril au 8 mai 2011  

Notre surprise était grande quand, il y a plus d'un an, la direction de Ness el Fen nous avait proposé, de prendre la direction artistique de la 10 ème édition des Rencontres Chorégra¬phiques de Carthage... un souvenir celui des premiers mots : le festival « est un projet et non pas un héritage ».Nous n'avons saisi le sens de ces mots qu'après le déclenchement de la Révolution tunisienne du 14 janvier. Ces mots nous sont apparus alors comme évidents, l'évidence même d'un citoyen dans une République, une citoyenneté altruiste où l'intérêt collectif prime sur l'intérêt individuel.Mais alors, une question nous a taraudé l'esprit depuis : comment agir ? Comment réagir ? Comment donner un sens présent à un fait culturel comme celui relatif à la danse?
L'art de la danse ne se résume pas à une animation culturelle comme le pensent certains, même parmi les responsables culturels.Après à la Révolution, notre société se retrouve, ici et maintenant, à la croisée des chemins...De ce fait, notre avenir collectif est enjeu...